Ces dessins de Jérôme Lefranc datent de plus de dix ans. Il était fasciné par la longévité et la brutalité de Bachar el Assad.
Je me suis toujours demandé quels bénéfices secondaires le peuple trouve dans les dictatures pour qu’elles durent aussi longtemps. De même quels bénéfices secondaires trouvent les femmes à être reléguées aux fourneaux depuis 300 000 ans!
S’il n’y avait pas de bénéfices secondaires, cela signifierait que le peuple et les femmes méritent leur sort et je me refuse de l’accepter. (Maryvonne Pellay)
Quelles aspirations se cachent derrière les manifestations populaires? La peuple réclame-t-il plus de vérité, plus de transparence ou plus de mensonges qui font rêver?
Quel homme politique nous fait rêver?
Quelles statistiques nous disent vraiment la vérité (des chiffres assénés sans l’assiette des pourcentages)
Mentir sans faire rêver, c’est double punition pour le peuple.
J’ai une idée, Monsieur le premier ministre, pour diminuer le nombre de chômeurs, faites une loi autorisant à les reconduire à la frontière.
Dessin de Jérôme Lefranc de 2009. Mais oui on parlait déjà immigration et chômage. On votait déjà par défaut pour ne pas laisser la place au FN à l’époque.
Il faut lireExécuté à blanc de Maryvonne Pellay qui retrace le parcours d’un mercenaire en Israël et au Liban dans la guerre de 1982 pour comprendre pourquoi ça ne finira jamais!
Ce dessin de 2009 est toujours d’actualité. Il pourrait concerner l’interrogatoire des personnes arrêtées suite à l’attentat meurtrier du Crocus City Hall à Moscou le 22 mars 2024 (139 morts et 182 blessés). Les méthodes pour faire avouer des suspects ou trouver des suspects lorsqu’on n’a pas arrêté les bons n’ont pas changé au cours des siècles. Les livres sur l’histoire de la torture ne manquent pas. Et les pays totalitaires n’ont pas l’exclusivité, même s’ils sont champions.
“Ce n’est pas pour faire parler que l’on torture mais pour faire taire.”
Voici quelques extraits de Exécuté à Blanc, qui couvre une période allant de la seconde guerre mondiale jusqu’à la guerre en ex-Yougoslavie…
Dans les prisons de la Gestapo pendant la seconde guerre mondiale, où le Résistant finit par être déporté et non exécuté car il dégoupille une grenade en plein interrogatoire, faisant semblant de ne pas savoir ce que c’est.
Leur rage et leur lâcheté ne connaissent pas de bornes et c’est ensanglanté que j’arrive à l’infâme Gestapo où je subis diverses tortures : pendaison par les doigts et coups de schlague, entre autres. Mais pourquoi parlerais-je, au fond, puisque je n’ai aucun espoir de m’en sortir ?
Dans les prisons palestiniennes où le mercenaire est sorti quotidiennement de sa cellule pour un simulacre d’exécution :
L’humidité, la pisse et les excréments en tous genres ont presque la même odeur partout, je dis presque. La grande différence tient à la variété de l’imagination des geôliers qui peuvent rajouter quelques tomes aux œuvres de Sade. Les méthodes qu’ils inventent pour essayer de masquer l’odeur pestilentielle et la remplacer par une odeur agressive relèvent du génie chimique.
On oublie facilement la vertu de charité sous la torture et avec la privation de liberté.
Pendant la guerre de l’ex-Yougoslavie en 1992:
je suis las de ces guerres dans lesquelles les combattants sont aussi divers que les valeurs qu’ils défendent, fluctuantes, très dures à identifier et dans tous les cas très différentes de celles des politiques qui allument les feux. De toute façon, que fera une force internationale en Croatie ou en Bosnie, où un village se bat contre le village voisin où un homme se bat contre un autre.
Souvent, il n’y a pas d’échange, les Serbes nous envoient nos hommes écorchés vifs dans le sens de la longueur, nous leur renvoyons les leurs, écorchés vifs dans le sens de la largeur. Chacun ses méthodes.
Pendant 10 ans, le président de la République française a aidé matériellement, humainement et surtout politiquement le gouvernement de Belgrade, et voilà que Kouchner déclare qu’il est horrifié par les tortures infligées par les Tchetniks de Dragan, qu’il va tenter de percer un corridor d’aide humanitaire en direction de Dubrovnik. Il enfonce une porte ouverte, les Serbes le lui ont accordé de bonne grâce depuis le début, il n’en a jamais profité !
Nous sommes en 2024, les hommes, doués d’intelligence dit-on et capables de prévoir l’avenir pour anticiper les décisions à prendre, n’ont aucunement perdu leur imagination pour torturer leurs semblables.
Dans un tunnel, très long et non éclairé, on ne voit pas le bout du tunnel. Donc ce jour-là, pour son dessin d’humour, Jérôme Lefranc ne s’est pas trop fatigué… Pas plus que les politiques, complètement dans le noir, qui font croire qu’ils voient une sortie sans se fatiguer pour la trouver.
Chaque fois qu’on parle de bout du tunnel, je me souviens d’une expérience que j’ai faite à 20 ans.
Je venais de me marier. Pour fêter nos noces, déjà bien consommées, nous sommes partis à Chamonix pour Noël. Ski et randonnée. Le train à crémaillère sous le tunnel du Montenvers est fermé en décembre. Mon mari s’était mis en tête d’aller quand même voir la mer de glace. Nous avions laissé nos skis à l’entrée du tunnel et nous avons marché. Très vite nous n’avons plus vu la lumière du jour ni devant, ni derrière. Nous nous tenions par la main et avons parcouru 5,1 km aller puis 5,1 km retour, dans le noir total. En émergeant du tunnel, la nuit tombait pour notre retour à ski au chalet.
Conclusion, pour voir un jour le bout du tunnel, il faut se tenir la main, être solidaires et le tunnel peut être très long, voir bouché à l’autre bout!
La gestion des déchets, c’est une question de survie.
La survie des agriculteurs, c’est une question de vie.
On sait retraiter tous les déchets. Mais pour qu’ils arrivent aux usines de retraitement, il faut modifier la fiscalité sur le stockage: tant que l’on favorisera les entreprises de collecte des déchets qui stockent et enfouissent, les déchets n’arriveront pas dans les usines de retraitement…
Quant aux agriculteurs, entre artisans et industriels, il existe une variété de situations mais le mal être est certain, entre pression de plus en plus grande des normes, de l’encouragement à l’endettement, augmentation des coûts, pression des grands groupes monopolistiques des semences et produits phytosanitaires (pour que les agriculteurs en achètent plus et de façon récurrente) plus marges arrières dans les circuits de distribution, etc. Sans compter le nombre d’enfants d’agriculteurs qui ne veulent pas reprendre les exploitations.